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  Benoît XVI, serviteur de la Joie, 

courageux témoin de la vérité

 

 

             Nous sommes encore sous l’électrochoc de l’annonce sidérante de l’effacement de notre S. Père.     Après la stupeur, nous voilà partagés entre la tristesse, l’admiration et la confiance.

            La tristesse : comme nous aurions aimé qu’il continue encore ce ministère qu’il assumait à la perfection, avec un tel don total de lui-même. Entre autres, ce service de la Parole : tous ses textes alliant une telle profondeur à une telle limpidité, nous ont nourri intensément au long de ces 8 années. Ses diagnostics sur notre temps et notre monde demeurent d’une précision, d’une lucidité, d’une justesse littéralement éblouissante. Comme on aurait aimé qu’il achève au moins cette année le la Foi par lui initiée, avec sa 4ème encyclique en chantier. Qu’il continue tout ce qu’il a si bien amorcé, pour la réforme de la liturgie, la résorption du douloureux schisme intégriste, les relations pleines d’espérance avec les Eglises Orientales, etc…

 

            L’admiration : mais voilà, seul devant son Seigneur, de qui il relève en direct, en toute conscience et lucidité, il a reçu du Saint Esprit cette certitude que le moment était là de renoncer à sa charge, de s’effacer devant un autre, pour se plonger dans une vie d’intense prière. C’est bouleversant d’humilité, de sagesse, et de courage. D’audace aussi, car c’est un geste qui n’a eu lieu que deux fois en 2000 ans !

            Quel exemple pour tous, pour ceux, en particulier, qui se raccrochent au pouvoir. Il manifeste face au monde que toute responsabilité n’est qu’un humble service des autres. Ses tout premiers mots de Pape n’avaient-ils pas été : «  Je suis un humble ouvrier dans la vigne du Seigneur. » A sa dernière homélie d’entrée en conclave : le pape que nous demandons devra être un  serviteur de la joie,  ce qu’il reprendra dès sa première homélie papale. Et serviteur de la Joie du Seigneur en chacun de nous, il l’a été ! Magnifiquement. (Joie est le mot qui revient le plus souvent dans ces nombreux textes).

            Et maintenant, c’est la Joie du Précuseur : «  Il faut que Lui grandisse et que moi, je diminue. Celui qui a l’épouse est l’Epoux, mais l’ami de l’Epoux qui se tient là et qui écoute sa voix, en est ravi de joie. Telle est ma joie, une joie en plénitude (Jn 3,29-30)

            Je résumerai tout son ministère par ces trois mots de saint Paul : «  Caritas conguadet veritati : l’amour puise sa joie dans la vérité. »

            Cette vérité dont il n’a pas cessé de faire resplendir la splendeur.

            Vérité qui est la vraie joie du cœur et de l’intelligence. Et encore ce mot de S. Dominique : « Contemplata aliis tradere ! »  Trans-mettre (partager, donner), les Vérités (d’abord) contemplées, savourées car aimées.

            La lecture liturgique d’aujourd’hui (Sts Cyril et Méthode) est  le portrait de notre Benoît : 

« C'est pourquoi je ne perds pas courage, puisque Dieu, dans sa miséricorde, m’a confié un si grand ministère (…).  Au contraire, c'est en manifestant la vérité que nous cherchons à gagner la confiance de tous les hommes en présence de Dieu.

En effet ce que je proclame, ce n'est pas moi-même ; c'est ceci : Jésus Christ est Seigneur, et je suis votre serviteur, à cause de Jésus. Mais ce trésor, moi,  Apôtre, je le porte en moi,  comme dans des poteries sans valeur ; ainsi, on voit bien que cette puissance extraordinaire ne vient pas de moi, mais de Dieu.

A tout moment, je subis l'épreuve, mais je ne suis pas écrasé ; désorienté, mais non pas désemparé ;   pourchassé, mais non pas abandonné ; terrassé, mais non pas anéanti. (…) L'Écriture dit : J'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé. (…) Et tout ce qui m’ arrive, c'est pour vous, afin que la grâce plus abondante, en vous rendant plus nombreux, fasse monter une immense action de grâce pour la gloire de Dieu. C'est pourquoi je ne perds pas courage, et même si en moi  l'homme extérieur va vers sa ruine, l'homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Car mes épreuves du moment présent sont légères par rapport au poids extraordinaire de gloire éternelle qu'elles préparent. Et mon  regard ne s'attache pas à ce qui se voit, mais à ce qui ne se voit pas ; ce qui se voit est provisoire, mais ce qui ne se voit pas est éternel. (2 Co 4,1-18).

 

            Comme il est émouvant de penser qu’il se retire dans ce  merveilleux monastère miniature «  Mater Ecclesiae »  sur la colline du Vatican. . Avec cette petite chapelle, où depuis 30 ans, il venait chaque dimanche pour son heure d’adoration.

" S'agenouiller devant l'Eucharistie est une profession de liberté : celui qui s'incline devant Jésus ne peut et ne doit se prosterner devant aucun pouvoir terrestre, aussi fort soit-il. Nous, les chrétiens, nous ne nous agenouillons que devant Dieu, devant le Très Saint Sacrement."

 «  Les chrétiens par leur agenouillement entrent sans la prière de Jésus au Mont des oliviers. Devant la menace du pouvoir du mal, eux, parce qu’ils sont agenouillés sont droits devant le monde, mais ils sont à genoux  devant le Père parce qu’ils sont fils. Devant la Gloire de Dieu,    nous nous mettons à genoux, nous reconnaissons sa divinité, mais nous exprimons dans ce geste notre confiance qu’il triomphe. » (Jeudi saint 5.4.12)

 

            De là, il va veiller sur son successeur, tel un Ange gardien, veillant devant la Face du Très Haut, tout en ne cessant de veiller sur ce monde si blessé, qui demeure confié à sa prière, à son cœur de pasteur.

            Son âme bénédictine va s’y épanouir dans la joie de la contemplation. Pendant que son esprit franciscain va se délecter dans la culture de  son jardin et potager bio, autant que sur son clavier, dans les arpèges de Mozart et les chorals de Bach.

            Après la tristesse et l’admiration : la confiance, une confiance d’enfant, en l’Esprit Saint qui va nous donner un nouveau Berger selon le cœur du Père. Si depuis quelques 150 ans nous n’avons reçu que des papes saints (Oh ! renoncement de Benoît XVI qui se réjouissait déjà de béatifier son cher Paul VI, comme il l’avait fait pour son maître Jean-Paul II), aucune raison que le Seigneur ne continue pas cette belle lancée. D’ici là, jetons-nous dans la supplication fervente, pour que ce conclave soit une véritable Pentecôte. Confions à Marie, Mère de l’Eglise, déjà Celui que le Seigneur connaît déjà et qui devra monter au Calvaire de cette charge si écrasante, humainement impossible, mais possible à celui qui se laisse faire comme un petit enfant, tel un … Benoît XVI ! ( Comme sonne juste ce mot du Cardinal Meismer à son sujet : «  Il a l’intelligence de 12 professeurs d’universités cumulés, mais un cœur de petit garçon de première communion !)

            Il sera élu juste pour entrer dans le mystère liturgique de la Passion du Seigneur, avec comme première exercice pratique d’évêque de Rome : faire  vire à son peuple le Mystère Pascal. (avec ses longues célébrations et quelques 15 homélies !)

            D’avance, nous lui lançons : Courage ! Confiance ! Joie !

            A toi, nouveau «  serviteur de la Joie ! »

            Quel qu’il soit, d’où qu’il vienne, recevons-le déjà d’avance avec une folle espérance et une joie d’enfant.

                                                                  

 

  Benoît XVI, serviteur de la Joie, 

courageux témoin de la vérité

 

 

             Nous sommes encore sous l’électrochoc de l’annonce sidérante de l’effacement de notre S. Père.     Après la stupeur, nous voilà partagés entre la tristesse, l’admiration et la confiance.

            La tristesse : comme nous aurions aimé qu’il continue encore ce ministère qu’il assumait à la perfection, avec un tel don total de lui-même. Entre autres, ce service de la Parole : tous ses textes alliant une telle profondeur à une telle limpidité, nous ont nourri intensément au long de ces 8 années. Ses diagnostics sur notre temps et notre monde demeurent d’une précision, d’une lucidité, d’une justesse littéralement éblouissante. Comme on aurait aimé qu’il achève au moins cette année le la Foi par lui initiée, avec sa 4ème encyclique en chantier. Qu’il continue tout ce qu’il a si bien amorcé, pour la réforme de la liturgie, la résorption du douloureux schisme intégriste, les relations pleines d’espérance avec les Eglises Orientales, etc…

 

            L’admiration : mais voilà, seul devant son Seigneur, de qui il relève en direct, en toute conscience et lucidité, il a reçu du Saint Esprit cette certitude que le moment était là de renoncer à sa charge, de s’effacer devant un autre, pour se plonger dans une vie d’intense prière. C’est bouleversant d’humilité, de sagesse, et de courage. D’audace aussi, car c’est un geste qui n’a eu lieu que deux fois en 2000 ans !

            Quel exemple pour tous, pour ceux, en particulier, qui se raccrochent au pouvoir. Il manifeste face au monde que toute responsabilité n’est qu’un humble service des autres. Ses tout premiers mots de Pape n’avaient-ils pas été : «  Je suis un humble ouvrier dans la vigne du Seigneur. » A sa dernière homélie d’entrée en conclave : le pape que nous demandons devra être un  serviteur de la joie,  ce qu’il reprendra dès sa première homélie papale. Et serviteur de la Joie du Seigneur en chacun de nous, il l’a été ! Magnifiquement. (Joie est le mot qui revient le plus souvent dans ces nombreux textes).

            Et maintenant, c’est la Joie du Précuseur : «  Il faut que Lui grandisse et que moi, je diminue. Celui qui a l’épouse est l’Epoux, mais l’ami de l’Epoux qui se tient là et qui écoute sa voix, en est ravi de joie. Telle est ma joie, une joie en plénitude (Jn 3,29-30)

            Je résumerai tout son ministère par ces trois mots de saint Paul : «  Caritas conguadet veritati : l’amour puise sa joie dans la vérité. »

            Cette vérité dont il n’a pas cessé de faire resplendir la splendeur.

            Vérité qui est la vraie joie du cœur et de l’intelligence. Et encore ce mot de S. Dominique : « Contemplata aliis tradere ! »  Trans-mettre (partager, donner), les Vérités (d’abord) contemplées, savourées car aimées.

            La lecture liturgique d’aujourd’hui (Sts Cyril et Méthode) est  le portrait de notre Benoît : 

« C'est pourquoi je ne perds pas courage, puisque Dieu, dans sa miséricorde, m’a confié un si grand ministère (…).  Au contraire, c'est en manifestant la vérité que nous cherchons à gagner la confiance de tous les hommes en présence de Dieu.

En effet ce que je proclame, ce n'est pas moi-même ; c'est ceci : Jésus Christ est Seigneur, et je suis votre serviteur, à cause de Jésus. Mais ce trésor, moi,  Apôtre, je le porte en moi,  comme dans des poteries sans valeur ; ainsi, on voit bien que cette puissance extraordinaire ne vient pas de moi, mais de Dieu.

A tout moment, je subis l'épreuve, mais je ne suis pas écrasé ; désorienté, mais non pas désemparé ;   pourchassé, mais non pas abandonné ; terrassé, mais non pas anéanti. (…) L'Écriture dit : J'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé. (…) Et tout ce qui m’ arrive, c'est pour vous, afin que la grâce plus abondante, en vous rendant plus nombreux, fasse monter une immense action de grâce pour la gloire de Dieu. C'est pourquoi je ne perds pas courage, et même si en moi  l'homme extérieur va vers sa ruine, l'homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Car mes épreuves du moment présent sont légères par rapport au poids extraordinaire de gloire éternelle qu'elles préparent. Et mon  regard ne s'attache pas à ce qui se voit, mais à ce qui ne se voit pas ; ce qui se voit est provisoire, mais ce qui ne se voit pas est éternel. (2 Co 4,1-18).

 

            Comme il est émouvant de penser qu’il se retire dans ce  merveilleux monastère miniature «  Mater Ecclesiae »  sur la colline du Vatican. . Avec cette petite chapelle, où depuis 30 ans, il venait chaque dimanche pour son heure d’adoration.

" S'agenouiller devant l'Eucharistie est une profession de liberté : celui qui s'incline devant Jésus ne peut et ne doit se prosterner devant aucun pouvoir terrestre, aussi fort soit-il. Nous, les chrétiens, nous ne nous agenouillons que devant Dieu, devant le Très Saint Sacrement."

 «  Les chrétiens par leur agenouillement entrent sans la prière de Jésus au Mont des oliviers. Devant la menace du pouvoir du mal, eux, parce qu’ils sont agenouillés sont droits devant le monde, mais ils sont à genoux  devant le Père parce qu’ils sont fils. Devant la Gloire de Dieu,    nous nous mettons à genoux, nous reconnaissons sa divinité, mais nous exprimons dans ce geste notre confiance qu’il triomphe. » (Jeudi saint 5.4.12)

 

            De là, il va veiller sur son successeur, tel un Ange gardien, veillant devant la Face du Très Haut, tout en ne cessant de veiller sur ce monde si blessé, qui demeure confié à sa prière, à son cœur de pasteur.

            Son âme bénédictine va s’y épanouir dans la joie de la contemplation. Pendant que son esprit franciscain va se délecter dans la culture de  son jardin et potager bio, autant que sur son clavier, dans les arpèges de Mozart et les chorals de Bach.

            Après la tristesse et l’admiration : la confiance, une confiance d’enfant, en l’Esprit Saint qui va nous donner un nouveau Berger selon le cœur du Père. Si depuis quelques 150 ans nous n’avons reçu que des papes saints (Oh ! renoncement de Benoît XVI qui se réjouissait déjà de béatifier son cher Paul VI, comme il l’avait fait pour son maître Jean-Paul II), aucune raison que le Seigneur ne continue pas cette belle lancée. D’ici là, jetons-nous dans la supplication fervente, pour que ce conclave soit une véritable Pentecôte. Confions à Marie, Mère de l’Eglise, déjà Celui que le Seigneur connaît déjà et qui devra monter au Calvaire de cette charge si écrasante, humainement impossible, mais possible à celui qui se laisse faire comme un petit enfant, tel un … Benoît XVI ! ( Comme sonne juste ce mot du Cardinal Meismer à son sujet : «  Il a l’intelligence de 12 professeurs d’universités cumulés, mais un cœur de petit garçon de première communion !)

            Il sera élu juste pour entrer dans le mystère liturgique de la Passion du Seigneur, avec comme première exercice pratique d’évêque de Rome : faire  vire à son peuple le Mystère Pascal. (avec ses longues célébrations et quelques 15 homélies !)

            D’avance, nous lui lançons : Courage ! Confiance ! Joie !

            A toi, nouveau «  serviteur de la Joie ! »

            Quel qu’il soit, d’où qu’il vienne, recevons-le déjà d’avance avec une folle espérance et une joie d’enfant.

                                                                  

 

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