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Ce Visage vulnérable et donc blessé : le tien !

 

         Le Visage de Jésus en son Église, c’est son Visage,  Visage non pas  glorieux du Thabor, mais défiguré du Calvaire tel que nous le voyons sur son Linceul, couvert de Sang  que font couler les persécuteurs, et des crachats dont ses propres frères le souillent[10].

        Ce Visage, il porte tellement nos blessures qu’on peut ne pas le reconnaître comme Dieu. Et l’Église porte sur son visage la marque de tous les péchés, de toutes les misères de l’humanité... Et pourtant, c’est le visage de Jésus lui-même.

      Moi aussi, je peux défigurer le visage de Jésus dans son Eglise, ou au contraire  la rendre plus transparente à ce visage.[11]

       Les frontières de l’Église traversent mon cœur. J’ai beau être baptisé, vivre des sacrements, j’ai beau être prêtre ou évêque s’y trouve une zone du cœur encore hors de sa lumière, en jachère, qui ne vit pas l’Évangile,  encore à convertir, à missionner pour que ces ombres cèdent à la lumière de Jésus. Et que mon cœur soit tout entier ecclésial.

        Aux yeux des incroyants, je suis responsable du visage de Jésus en son Église,  car ils jugent l’Église surmes actes, mes attitudes et comportements, ma manière de vivre l’Évangile. Si je ne crie pas l’Evangile par toute ma vie, ils vont rejeter l’Église. Et à travers Elle Jésus.

        Humilité  de Jésus de s’en remettre à son Église, de son propre visage ! Et à moi, et à toi, du visage de son Église. Donc du sien. Donc de celui de son Père. Quelle confiance de son côté ! Quels terribles risques! Quelle redoutable  responsabilité ! Surtout si je suis prêtre ou consacré[e].

 

Veux-tu la rendre jeune et belle ? Aime-la !

 

          Je puis donc défigurer Jésus aux yeux des autres, jusqu’à le rendre méconnaissable en son Église. Je puis tellement cracher sur le visage de l’Église, que beaucoup n’y discerneront plus le visage de l’Amour. Mais en sens contraire, je puis travailler à sa beauté, à la rajeunir, à lui rendre sa fraîcheur, son charme de jeune fiancée.

        Toi qui es jeune, à toi de rendre l’Église jeune, attrayante et resplendissante ! De manifester son éternelle jeunesse. En vivant dans l’Esprit Saint, tu peux la renouveler dans sa Lumière et son Amour. En  toi-même d’abord, en tous lieux où il t’est donné de vivre. En rajeunissant dans la foi les baptisés qui t’entourent, ta paroisse, tes prêtres. En leur communiquant ta ferveur,  ton feu,  ton enthousiasme pour Dieu. Ta ferveur, qu’elle soit contagieuse ! Rayonnant, ton feu ! Communicatif, ton enthousiasme !

        Si par toute la terre, des jeunes par centaines de milliers – tous les participants aux JMJ - deviennent ainsi de petits noyaux nucléaires de cette vitalité de l’Église, elle sera peu à peu rajeunie ! Pour ce troisième millénaire, elle sera plus resplendissante que jamais, de la beauté même de notre Jésus.

         «  L’Eglise du Christ, c’est le corps du Christ. Il faut que celui à qui on le confie s’efforce de le garder en parfait état, de contribuer à sa beauté inégalable, veillant sur tous les points à ce que ni tache, ni ride, ni aucun défaut ne souille cette jeunesse et cette beauté. » ( Jean Chrysostome,  De Sacerd.)

       Mais on ne peut  guérir  l’Eglise de ses blessures qu’en l’aimant, non en se révoltant. Luther, Calvin, Zwingli  n’ont fait qu’élargir encore ses blessures  causant une déchirure dramatique qui la blesse encore.  À l’inverse, François d’Assise, Dominique, Catherine de Sienne, ou Thérèse d’Avila, qui ont souffert des  infidélités du clergé  et de la tiédeur des baptisés, ont simplement vécu les Béatitudes y entraînant leurs frères et sœurs, y suscitant un éclatant printemps de l’Evangile. Mais à l’intérieur d’un humble amour pour elle y suscitant un éclatant printemps de l’Évangile.

        L’intrépide Jeanne d’Arc a un mot fulgurant qui  traverse les siècles et cité par le Catéchisme de l’Eglise Catholique : « M’est avis que l’Église et Jésus, c’est tout un ! » [12] Mais à quel moment précis l’ a-t-elle  prononcée cette parole ? Lorsqu’elle  voit l’Épouse du Christ surprise en flagrant délit d’adultère avec le monde [j’oserais presque dire : avec le démon]. Quand elle est jugée et condamnée — elle, l’innocente ! — par un tribunal où se trouvent des prêtres et même un évêque. Et c’est à ce moment précis, au-delà du sang et des crachats, qu’elle ose reconnaître ... le Visage resplendissant de Jésus ! Mais à ce moment précis, le vrai visage de l’Église, c’est le visage très pur de la Pucelle, parce qu’elle est totalement conforme à l’Innocent — Jésus — en sa Passion.

       Bref,  l’Eglise, tu l’aimeras d’amour, comme l’aime Jésus : non pas malgré, mais à cause de ses blessures.

 

       D’un amour de compassion.

       D’une compassion qui guérit.

       On ne guérit l’Église qu’en l’aimant.

       On ne guérit soi-même qu’en y vivant.

       Tu es responsable de sa santé.

       Elle est chargée de ta sainteté.

       N’est-elle pas le Corps d’amour de Jésus,

       où la terre entière devient terre des vivants ?

       À ton cœur, Jésus confie son Église.

       Et à son Église, il t’a pour toujours confié.

       Ton amour de jeune fiancé la rendra belle

       aux yeux de Dieu et des hommes.

       Pour que demain elle n’ait pas les rides

       que tu lui reproches aujourd’hui,

       pour que demain elle soit plus rayonnante

       de la beauté de Jésus,

       es-tu prêt à donner le meilleur de toi-même ?

       Serais-tu prêt... à livrer, pour elle, ta vie [13]

 

 

[1] . Voir mon article, Dans le dialogue avec l’Islam, le tabou levé ou le silence récidivé, in France Catholique

[2] . «  Je suis scandalisé de la façon dont les chrétiens sont traités dans  50 pays dans le monde, meurtri par l’ambiance qui règne dans mon propre pays contre le Pape. Lorsque j’ai découvert qu’il y avait dans le monde des femmes, des hommes, des enfants, maltraités, pourchassés, assassinés, violés, mis en prison en raison de leur foi, j’ai été bouleversé et je le suis toujours. J’ai été blessé jusqu’au plus profond de moi-même. Et je me suis dit que l’être humain que j’étais ne pouvait pas rester inactif face à cette situation scandaleuse. Ce n’est pas parce que je ne suis pas chrétien, que je ne peux pas témoigner de la souffrance des hommes. Je suis inquiet du climat actuel. Il y a une volonté politique de déchristianiser nos sociétés occidentales, de faire appartenir la chrétienté au passé, de faire croire que l’Eglise est «  contre l’homme ». Or, si on regarde de près les trois religions monothéistes, on constate aujourd’hui que  c’est plutôt l’Islam radical qui ouvre les portes de l’obscurantisme. La situation est très grave : à travers la persécution des chrétiens, c’est la négation de l’Homme qui est opérée. Si aujourd’hui, les chrétiens sont persécutés, si demain ils sont effacés de parties du monde où ils avaient jusque là leur place, c’est l’humanité tout entière qui retournera à un barbare obscurantisme. Moi, je vous demande de toutes mes forces, de toutes mes forces de non croyant : chrétiens, n’ayez pas peur d’être chrétiens, car plus vous serez chrétiens, et plus l’humanité continuera de tenir debout. »

 La persécution des chrétiens aujourd’hui dans le monde, ed. Michel Lafon, p 347.

[3] . Le Point, 18/11/2010

[4] . Lors de la journée de travail du Pape avec tous les cardinaux du monde entier, le 20 novembre dernier, l’alarme a été tirée : » L’Eglise se trouve désormais face au grand défi du relativisme qui semble compléter le concept de liberté mais en réalité, risque de la détruire en se proposant comme une véritable dictature. Nous nous trouvons dans un moment difficile pour la liberté d’annoncer la vérité de l’Evangile et les grands acquis de la culture chrétienne. » Benoît XVI. «  Lorsque la tolérance devient son contraire, elle se fait dictatoriale. »( Cardinal Walter Kasper). « Dans un contexte de politiquement correct, où tout le monde est prié de penser pareil, quiconque diverge de la position unique devient quasiment un  hérétique. ( Cardinal André Ving-Trois).

[5] . Benoît XVI 15 avril 2010, discours improvisé  en la chapelle Pauline avec la Commission Pontificale biblique.

[6]  Voir mon article, FC 4.06.010, et sur le site :www.jeunesse-lumiere.com

[7] « Les membres individuels de l’Église peuvent faillir, mais jamais l’Église comme telle ne cessera d’être dans l’amour, d’être la résidence co-naturelle et la patrie de l’amour » Cardinal Journet, L’Eglise du Verbe incarné, p 201.

[8] « L’Église est dite catholique, parce qu’elle soigne et guérit universellement toutes les sortes de péchés que commettent l’âme et le corps » Cyrille, évêque de Jérusalem, Cat. Bapt. 18  23.

[9] .  Dans sa grande feuille de route pour ce 3èmemillénaire, Jean-Paul II : « Il est juste que l’Église prenne en charge le péché de ses enfants, dans le souvenir de toutes les circonstances dans lesquelles, au cours de son histoire, ils se sont éloignés de l’Esprit du Christ et de son Évangile, présentant au monde, non point le témoignage d’une vie inspirée par les valeurs de la foi, mais le spectacle de façons de penser et d’agir qui étaient de véritables formes de contre-témoignages et de scandales. Bien qu’elle soit sainte par son incorporation au Christ, l’Église ne se lasse pas de faire pénitence : elle reconnaît toujours comme siens, devant Dieu et devant les hommes, ses enfants pécheurs. Elle ne peut donc passer le seuil du nouveau millénaire sans inciter ses fils à se purifier dans la repentance des erreurs, des infidélités, des incohérences et des lenteurs. Reconnaître les fléchissements d’hier est un acte de loyauté et de courage qui nous aide à renforcer notre foi, qui nous fait percevoir les tentations et difficultés d’aujourd’hui et nous préparer à les affronter. » Tertio millenium adveniente, n° 33.

[10] Catherine de Sienne au Pape réfugié en Avignon, qu’elle veut ramener à Rome, son diocèse : « Va de suite trouver ton épouse ! Rends-lui ses couleurs ! Rends-lui le cœur d’ardente charité qu’elle a perdu ! Ses ennemis ont tellement sucé son sang, qu’une grande pâleur s’est répandue sur tout son corps... »

[11] . Jean Paul II ne cesse d’y revenir  « Rendez l’Église jeune par votre présence enthousiaste, en lui imprimant en tout lieu vitalité et vigueur prophétique ![11] »  « Si nous sommes prêts au service, nous pourrons chercher et trouver avec l’Église des formes de vie nouvelle, inventer des lieux où chacun pourra répondre à sa vocation. Nous contribuerons à rendre aux différents lieux d’Église la jeunesse de l’Esprit ».

[12] .Ces mots de jeunes : «   Je suis jalouse de Jésus, car personne n’aime l’Eglise comme Lui. Et je n’arriverai jamais à aimer plus que Lui ! »(Laurence) ; « Cette Eglise, il ne tient qu’à nous de la serrer dans nos bras, pour qu’elle devienne ce qu’elle est : immaculée ! » (François) ; «  C’est curieusement à force de défendre l’Eglise que j’ai appris à l’aimer. Je me suis rendu compte en mission combien Elle est caricaturée, en tant que femme, cela m’a saisie de compassion,» ; «  J’ai découvert que Dieu aurait sanctifié de son sang toute l’Eglise pour permettre à celui que je rencontre, à la brebis égarée de devenir, elle aussi, enfant se sachant aimée de Dieu. Elle est unique et toute l’Eglise n’existe alors que pour elle. » (Sylvie).

[13] Aux JMJ de Toronto, Jean Paul II ose lancer : « Si vous aimez Jésus, aimez l’Église !  Ne vous laissez pas décourager par péchés et faiblesses de quelques-uns de ses membres. Le préjudice causé par certains prêtres et religieuses nous remplit tous d’un profond sentiment de tristesse et de honte. Mais, mais [répété avec force] pensez à la grande majorité des prêtres et religieux qui vivent généreusement leur engagement et dont l’unique désir est de servir et de faire le bien. Soyez proches d’eux et soutenez-les ! ».

  

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Ce Visage vulnérable et donc blessé : le tien !

 

         Le Visage de Jésus en son Église, c’est son Visage,  Visage non pas  glorieux du Thabor, mais défiguré du Calvaire tel que nous le voyons sur son Linceul, couvert de Sang  que font couler les persécuteurs, et des crachats dont ses propres frères le souillent[10].

        Ce Visage, il porte tellement nos blessures qu’on peut ne pas le reconnaître comme Dieu. Et l’Église porte sur son visage la marque de tous les péchés, de toutes les misères de l’humanité... Et pourtant, c’est le visage de Jésus lui-même.

      Moi aussi, je peux défigurer le visage de Jésus dans son Eglise, ou au contraire  la rendre plus transparente à ce visage.[11]

       Les frontières de l’Église traversent mon cœur. J’ai beau être baptisé, vivre des sacrements, j’ai beau être prêtre ou évêque s’y trouve une zone du cœur encore hors de sa lumière, en jachère, qui ne vit pas l’Évangile,  encore à convertir, à missionner pour que ces ombres cèdent à la lumière de Jésus. Et que mon cœur soit tout entier ecclésial.

        Aux yeux des incroyants, je suis responsable du visage de Jésus en son Église,  car ils jugent l’Église surmes actes, mes attitudes et comportements, ma manière de vivre l’Évangile. Si je ne crie pas l’Evangile par toute ma vie, ils vont rejeter l’Église. Et à travers Elle Jésus.

        Humilité  de Jésus de s’en remettre à son Église, de son propre visage ! Et à moi, et à toi, du visage de son Église. Donc du sien. Donc de celui de son Père. Quelle confiance de son côté ! Quels terribles risques! Quelle redoutable  responsabilité ! Surtout si je suis prêtre ou consacré[e].

 

Veux-tu la rendre jeune et belle ? Aime-la !

 

          Je puis donc défigurer Jésus aux yeux des autres, jusqu’à le rendre méconnaissable en son Église. Je puis tellement cracher sur le visage de l’Église, que beaucoup n’y discerneront plus le visage de l’Amour. Mais en sens contraire, je puis travailler à sa beauté, à la rajeunir, à lui rendre sa fraîcheur, son charme de jeune fiancée.

        Toi qui es jeune, à toi de rendre l’Église jeune, attrayante et resplendissante ! De manifester son éternelle jeunesse. En vivant dans l’Esprit Saint, tu peux la renouveler dans sa Lumière et son Amour. En  toi-même d’abord, en tous lieux où il t’est donné de vivre. En rajeunissant dans la foi les baptisés qui t’entourent, ta paroisse, tes prêtres. En leur communiquant ta ferveur,  ton feu,  ton enthousiasme pour Dieu. Ta ferveur, qu’elle soit contagieuse ! Rayonnant, ton feu ! Communicatif, ton enthousiasme !

        Si par toute la terre, des jeunes par centaines de milliers – tous les participants aux JMJ - deviennent ainsi de petits noyaux nucléaires de cette vitalité de l’Église, elle sera peu à peu rajeunie ! Pour ce troisième millénaire, elle sera plus resplendissante que jamais, de la beauté même de notre Jésus.

         «  L’Eglise du Christ, c’est le corps du Christ. Il faut que celui à qui on le confie s’efforce de le garder en parfait état, de contribuer à sa beauté inégalable, veillant sur tous les points à ce que ni tache, ni ride, ni aucun défaut ne souille cette jeunesse et cette beauté. » ( Jean Chrysostome,  De Sacerd.)

       Mais on ne peut  guérir  l’Eglise de ses blessures qu’en l’aimant, non en se révoltant. Luther, Calvin, Zwingli  n’ont fait qu’élargir encore ses blessures  causant une déchirure dramatique qui la blesse encore.  À l’inverse, François d’Assise, Dominique, Catherine de Sienne, ou Thérèse d’Avila, qui ont souffert des  infidélités du clergé  et de la tiédeur des baptisés, ont simplement vécu les Béatitudes y entraînant leurs frères et sœurs, y suscitant un éclatant printemps de l’Evangile. Mais à l’intérieur d’un humble amour pour elle y suscitant un éclatant printemps de l’Évangile.

        L’intrépide Jeanne d’Arc a un mot fulgurant qui  traverse les siècles et cité par le Catéchisme de l’Eglise Catholique : « M’est avis que l’Église et Jésus, c’est tout un ! » [12] Mais à quel moment précis l’ a-t-elle  prononcée cette parole ? Lorsqu’elle  voit l’Épouse du Christ surprise en flagrant délit d’adultère avec le monde [j’oserais presque dire : avec le démon]. Quand elle est jugée et condamnée — elle, l’innocente ! — par un tribunal où se trouvent des prêtres et même un évêque. Et c’est à ce moment précis, au-delà du sang et des crachats, qu’elle ose reconnaître ... le Visage resplendissant de Jésus ! Mais à ce moment précis, le vrai visage de l’Église, c’est le visage très pur de la Pucelle, parce qu’elle est totalement conforme à l’Innocent — Jésus — en sa Passion.

       Bref,  l’Eglise, tu l’aimeras d’amour, comme l’aime Jésus : non pas malgré, mais à cause de ses blessures.

 

       D’un amour de compassion.

       D’une compassion qui guérit.

       On ne guérit l’Église qu’en l’aimant.

       On ne guérit soi-même qu’en y vivant.

       Tu es responsable de sa santé.

       Elle est chargée de ta sainteté.

       N’est-elle pas le Corps d’amour de Jésus,

       où la terre entière devient terre des vivants ?

       À ton cœur, Jésus confie son Église.

       Et à son Église, il t’a pour toujours confié.

       Ton amour de jeune fiancé la rendra belle

       aux yeux de Dieu et des hommes.

       Pour que demain elle n’ait pas les rides

       que tu lui reproches aujourd’hui,

       pour que demain elle soit plus rayonnante

       de la beauté de Jésus,

       es-tu prêt à donner le meilleur de toi-même ?

       Serais-tu prêt... à livrer, pour elle, ta vie [13]

 

 

[1] . Voir mon article, Dans le dialogue avec l’Islam, le tabou levé ou le silence récidivé, in France Catholique

[2] . «  Je suis scandalisé de la façon dont les chrétiens sont traités dans  50 pays dans le monde, meurtri par l’ambiance qui règne dans mon propre pays contre le Pape. Lorsque j’ai découvert qu’il y avait dans le monde des femmes, des hommes, des enfants, maltraités, pourchassés, assassinés, violés, mis en prison en raison de leur foi, j’ai été bouleversé et je le suis toujours. J’ai été blessé jusqu’au plus profond de moi-même. Et je me suis dit que l’être humain que j’étais ne pouvait pas rester inactif face à cette situation scandaleuse. Ce n’est pas parce que je ne suis pas chrétien, que je ne peux pas témoigner de la souffrance des hommes. Je suis inquiet du climat actuel. Il y a une volonté politique de déchristianiser nos sociétés occidentales, de faire appartenir la chrétienté au passé, de faire croire que l’Eglise est «  contre l’homme ». Or, si on regarde de près les trois religions monothéistes, on constate aujourd’hui que  c’est plutôt l’Islam radical qui ouvre les portes de l’obscurantisme. La situation est très grave : à travers la persécution des chrétiens, c’est la négation de l’Homme qui est opérée. Si aujourd’hui, les chrétiens sont persécutés, si demain ils sont effacés de parties du monde où ils avaient jusque là leur place, c’est l’humanité tout entière qui retournera à un barbare obscurantisme. Moi, je vous demande de toutes mes forces, de toutes mes forces de non croyant : chrétiens, n’ayez pas peur d’être chrétiens, car plus vous serez chrétiens, et plus l’humanité continuera de tenir debout. »

 La persécution des chrétiens aujourd’hui dans le monde, ed. Michel Lafon, p 347.

[3] . Le Point, 18/11/2010

[4] . Lors de la journée de travail du Pape avec tous les cardinaux du monde entier, le 20 novembre dernier, l’alarme a été tirée : » L’Eglise se trouve désormais face au grand défi du relativisme qui semble compléter le concept de liberté mais en réalité, risque de la détruire en se proposant comme une véritable dictature. Nous nous trouvons dans un moment difficile pour la liberté d’annoncer la vérité de l’Evangile et les grands acquis de la culture chrétienne. » Benoît XVI. «  Lorsque la tolérance devient son contraire, elle se fait dictatoriale. »( Cardinal Walter Kasper). « Dans un contexte de politiquement correct, où tout le monde est prié de penser pareil, quiconque diverge de la position unique devient quasiment un  hérétique. ( Cardinal André Ving-Trois).

[5] . Benoît XVI 15 avril 2010, discours improvisé  en la chapelle Pauline avec la Commission Pontificale biblique.

[6]  Voir mon article, FC 4.06.010, et sur le site :www.jeunesse-lumiere.com

[7] « Les membres individuels de l’Église peuvent faillir, mais jamais l’Église comme telle ne cessera d’être dans l’amour, d’être la résidence co-naturelle et la patrie de l’amour » Cardinal Journet, L’Eglise du Verbe incarné, p 201.

[8] « L’Église est dite catholique, parce qu’elle soigne et guérit universellement toutes les sortes de péchés que commettent l’âme et le corps » Cyrille, évêque de Jérusalem, Cat. Bapt. 18  23.

[9] .  Dans sa grande feuille de route pour ce 3èmemillénaire, Jean-Paul II : « Il est juste que l’Église prenne en charge le péché de ses enfants, dans le souvenir de toutes les circonstances dans lesquelles, au cours de son histoire, ils se sont éloignés de l’Esprit du Christ et de son Évangile, présentant au monde, non point le témoignage d’une vie inspirée par les valeurs de la foi, mais le spectacle de façons de penser et d’agir qui étaient de véritables formes de contre-témoignages et de scandales. Bien qu’elle soit sainte par son incorporation au Christ, l’Église ne se lasse pas de faire pénitence : elle reconnaît toujours comme siens, devant Dieu et devant les hommes, ses enfants pécheurs. Elle ne peut donc passer le seuil du nouveau millénaire sans inciter ses fils à se purifier dans la repentance des erreurs, des infidélités, des incohérences et des lenteurs. Reconnaître les fléchissements d’hier est un acte de loyauté et de courage qui nous aide à renforcer notre foi, qui nous fait percevoir les tentations et difficultés d’aujourd’hui et nous préparer à les affronter. » Tertio millenium adveniente, n° 33.

[10] Catherine de Sienne au Pape réfugié en Avignon, qu’elle veut ramener à Rome, son diocèse : « Va de suite trouver ton épouse ! Rends-lui ses couleurs ! Rends-lui le cœur d’ardente charité qu’elle a perdu ! Ses ennemis ont tellement sucé son sang, qu’une grande pâleur s’est répandue sur tout son corps... »

[11] . Jean Paul II ne cesse d’y revenir  « Rendez l’Église jeune par votre présence enthousiaste, en lui imprimant en tout lieu vitalité et vigueur prophétique ![11] »  « Si nous sommes prêts au service, nous pourrons chercher et trouver avec l’Église des formes de vie nouvelle, inventer des lieux où chacun pourra répondre à sa vocation. Nous contribuerons à rendre aux différents lieux d’Église la jeunesse de l’Esprit ».

[12] .Ces mots de jeunes : «   Je suis jalouse de Jésus, car personne n’aime l’Eglise comme Lui. Et je n’arriverai jamais à aimer plus que Lui ! »(Laurence) ; « Cette Eglise, il ne tient qu’à nous de la serrer dans nos bras, pour qu’elle devienne ce qu’elle est : immaculée ! » (François) ; «  C’est curieusement à force de défendre l’Eglise que j’ai appris à l’aimer. Je me suis rendu compte en mission combien Elle est caricaturée, en tant que femme, cela m’a saisie de compassion,» ; «  J’ai découvert que Dieu aurait sanctifié de son sang toute l’Eglise pour permettre à celui que je rencontre, à la brebis égarée de devenir, elle aussi, enfant se sachant aimée de Dieu. Elle est unique et toute l’Eglise n’existe alors que pour elle. » (Sylvie).

[13] Aux JMJ de Toronto, Jean Paul II ose lancer : « Si vous aimez Jésus, aimez l’Église !  Ne vous laissez pas décourager par péchés et faiblesses de quelques-uns de ses membres. Le préjudice causé par certains prêtres et religieuses nous remplit tous d’un profond sentiment de tristesse et de honte. Mais, mais [répété avec force] pensez à la grande majorité des prêtres et religieux qui vivent généreusement leur engagement et dont l’unique désir est de servir et de faire le bien. Soyez proches d’eux et soutenez-les ! ».

  

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