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Le Linceul du Christ :

prophétie pour le 3ème millénaire.

 

         La reconnaissance officielle par le monde scientifique international de l'authenticité du Linceul a été proclamée à la fin du Symposium international de Rome, le 12 juin 1993: « Si la science soumet l'évaluation du Linceul au môme niveau d'exigences épistémologiques que celui qui est régulièrement utilisé en science pour évaluer les phénomènes physiques, chimiques, etc., elle ne peut que conclure à l'authenticité scientifique, c'est-à-dire affirmer que l'homme du Linceul est bien Jésus de Nazareth, personnage historique, crucifié vers l'an 30 de notre ère » (1).

          Du scientisme contrant le christianisme à une science servant la foi en son réalisme

Au siècle dernier, le scientisme était un antichristianisme prétendant supplanter toute forme de religion. Or voilà qu'ici nous sommes ramenés à la Personne qui est le principe et l'objet de notre foi. Par qui? Paradoxalement par les scientifiques eux-mêmes. Ce sont eux qui aujourd’hui affirment avec le plus de force l'identification de l'homme du Linceul avec celui de l’Evangile.

          Dans l'histoire humaine, jamais un objet n'a été la cause de tant d'études scientifiques: quasiment en non-stop depuis un siècle. On a pu dire que « la science du XXO siècle tout entière s'est ici exprimée ». Savants et penseurs, techniciens, praticiens et légistes, experts de toutes sortes s'y sont donné rendez-vous. D'où la nais­sance de la sindonologie.

        Cette science qui tentait de nous détourner de la foi, voici qu'elle nous restitue - précisément en notre temps scientifique - les traces du Corps du Seigneur.

        Dans un siècle où science et technologie sont absolutisées, les voici comme humiliées: les scientifiques calent devant un fait qu'ils estiment scientifiquement inexplicable: transcendant! La physique se désiste devant la métaphysique. Ici, la science accepte de se faire humble. Humbles, les vrais scientifiques le sont - à l'inverse des idéologues - et s’inclinent devant la réalité, refusant d'être conditionnés par une idéologie ou une philosophie.

 

De l’ordinateur au Rédempteur

       Nous sommes immergés dans une société où tout se désincarne, se quantifie, se réduit à chiffres, statistiques, pourcentages, calculs mathématiques. Une technologie glaciale, de plus en plus sophistiquée, évacue la relation humaine. On se marie via Internet. On dialogue par écran interposé. Nos Interlocuteurs: la calculatrice, le portable, le répondeur, le micro-ordinateur, la mini-télé. Bref, le vis-à-vis n'est plus un visage, mais un ordinateur.

       On visualise l'imaginaire, on projette sur écran les fantasmes les plus invraisemblables et irréalisables. On s'enferme dans un univers factice, fantasmagorique : véritable déconnexion du réel dans son humilité, entraînant d'aliénantes schizophrénies.

       Et soudain, me voici face à un corps humain dans tout son réalisme physique, avec ses bras, ses pieds, ses mains, tels que les miens. Le visage humain lui-même a cédé devant les formes géométriques ou floues du surréalisme, ou des symboles abstraits. Dans la publicité, les visages sont morcelés, hachés. L’esprit de l’homme s’est géométrisé. Et tout à coup, me voici devant un Visage, le visage même de Dieu en ma chair.

       Un visage meurtri, mais non défiguré. Blessé, mais non caricaturé. Vulnérable, mais non méconnaissable. Pas un symbole, pas une idée, pas une image: un Visage!

      Et si Dieu a voulu se façonner un visage en Marie, c'est pour nous révéler son Cœur. Le visage n'est-il pas le reflet du cœur ? Le regard, la fenêtre de l'âme? Dieu merci, ce regard ici est voilé par les paupières. Voir les yeux de Dieu, c'est pour le ciel. C'est le Ciel!

 

De l’abstraction à l’incarnation.

 

        Le Jubilé 2000 sera plus qu'une célébration: une réactualisa-lion du mystère de Dieu prenant mon corps, mon visage, Or ce mystère de  Dieu assumant ma chair est aujourd'hui terriblement attaqué du dehors et sournoisement vicié. du dedans.

Du dehors, par l'invasion des spiritualismes à base d’occultisme, d'ésotérisme. Un équilibre y est brisé entre l'esprit et la matière. Le corps y est dévalorisé-, marginalisé (cf. la réincarnation). Du dedans, par les virus d'arianisme, de nestorianisme, conta­minant notre foi: le mystère du corps de Dieu y est renié. Là aussi, équilibre brisé entre Dieu et l'homme: Jésus d'autant plus pleinement homme qu'il est Dieu.

        En arrière-fond: une intellectualisation de la foi, À force de tout réduire à des idées, on  vire à l'idéologie. A ne voir que des symboles, on tombe dans la mythologie. Le cartésianisme occidental a fini par vider la foi de son contenu même. L’abstraction est la négation de l’Incarnation. Le rationnel évacue le relationnel.

       Et soudain me voici face à face avec le Corps même de Dieu. Avec les marques de sa chair et (de son sang " imprimées» dans la matière. Réplique magistrale à Bultmann: le Christ de ma foi est bel et bien le Jésus de l'Histoire! Il n'y en a pas d'autre! Réponse générale au spiritualisme. Non, Dieu n'est pas une énergie cosmique! Il a assumé mon corps. Et avec ce corps, de quoi vivre toute ma vie, connaître tout de mon existence, recevoir de moi de quoi Souffrir et même mourir.

      Voici donc devant moi les marques physiques de ce corps de Dieu, tel que reçu dans le sein de Marie. Ce corps qui a connu la faim, la soif, la fatigue, l'épuisement.

      Le Linceul est la négation même de l'abstraction. Et pour l’abstraction triomphante, il est intolérable. Il est attestation de l'Incarnation.       En un mot: dans une ère d'abstraction, il est la révélation de l'Incarnation.

 

 

De la souffrance illusion aux blessures de la Passion.

 

      La nouvelle religiosité païenne nie la réalité de la souffrance. Le spiritualisme contemporain se source dans les philosophies extrême-orientales pour qui la souffrance est «  maya », illusion. Et voici Dieu, devant moi, non seulement en sa chair, mais chair stigmatisée par toutes nos souffrances. Non pas l'empreinte de l'Enfant de Bethléem, du bel adolescent de Nazareth, du jeune adulte sortant du Jourdain, de l'homme dans la plénitude de l'âge, encore moins l'homme glorifié du Thabor. Non, voici l'homme habité par toutes nos détresses intérieures, marqué par toutes nos souffrances physiques. Il est bouleversant que ce soit Dieu dans le mystère même de sa Passion qui nous soit ainsi livré. C'est le Christ exactement tel que Thomas, dans son intuition d'amour, a exigé de le voir. Thomas n'a demandé à voir ni signes et prodiges, ni les rayons de sa gloire. Il a demandé un seul signe: les plaies, C'est-à-dire les preuves mêmes du suprême amour. Et Jésus revient exprès pour lui: «Tu as voulu voir jusqu'où je t'ai aimé... Vois et touche mes blessures!»

     Dans un monde si dur, violent et cruel, où la souffrance provoque trop souvent haine, révolte et vengeance, voici la beauté infinie de ce Visage, dont émane une telle paix, d'où rayonne une indicible douceur. Scrute-le bien: pas l'ombre d'une révolte, d'une amertume, d'une crispation  Océan de paix ! Bain de douceur ! Tout est pardonné: tout a été donné.

Ni les crachats, ni les soufflets, ni les épines, ni les chutes, ni les coups, ni les clous, ni les plaies, ni les meurtrissures, ni les sanglots, ni les hématomes... n'ont pu altérer sa paisible beauté. Beauté qu'il tient de ses souffrances mêmes. Souffrance qui induit à la repentance.

Sur ce Corps martyrisé, je vois comme en filigrane les corps torturés de nos martyrs, où notre amour est rendu à l’Amour.

D’une science provoquant la destruction à la science insinuant la Résurrection.

 

        La puissance scientifique et technologique peut détruire l'homme. De l'extérieur, c'est l'explosion atomique. De l'intérieur, l'implosion génétique. Des chercheurs ont montré que l'empreinte s'est formée par «impression sans contact » ; autrement dit sans que le corps soit soumis à la pesanteur. Même si l'on peut trouver quel rayonnement l’a provoquée, il est impossible d’expliquer scientifiquement le fait que le corps soit la source même de ce rayonnement, et qu’il se soit trouvé en état d’apesanteur à un moment donné.

 

        Bref: l'explosion    nucléaire insinue une implosion de lumière. Dans un monde capsulé dans la matière, une «dématérialisation » par irradiation de lumière. Saisissant : la conclusion quasi unanime des scientifiques pour expliquer que cette mystérieuse impression est donc celle du rayonnement de la lumière. lis rejoignent l'intuition d'un saint Ephrem, à propos de la naissance de Jésus, qu'il voit comme un rayonnement de lumière traversant le corps de Marie. Jésus sort avec son corps, mais comme dématérialisé, devenu tout entier phosphorescent, transparent, incandescent. Telle une irradiation de lumière, il sort du linceul de lin et du tombeau de pierre. Tout comme Il était sorti du sein de Marie.

        Les blessures imprimées sur le tissu le montrent vivant dans ses souffrances mêmes: on y détecte les mouvements mêmes de tout le, corps peu à peu asphyxié, en calculant la direction des coulées de sang sur les bras. Par ailleurs, les médecins sont arrivés à distinguer le sang veineux et le sang artériel, parce qu'il s'agit d'un sang vivant.

Tissu où s'est imprimé le corps d'une personne morte, mais non décomposée, ne laissant pas la moindre trace de décomposition. Le corps qui y fut déposé n'y est plus maintenant, Le Linceul est donc la prophétie de la Vie descendue dons notre mort, Et qui en surgit à jamais victorieuse, Signe de la victoire définitive de la Vie sur toute mort !

« Oui, voici donc ce Christ dont «  la chair n'a pas connu la corruption» (Ac 2, 31). Voici le visage du «Premier-né d'entre les morts), (Col 1, 18). Du Prince de la vie!

        Etonnante, symbiose entre le texte écrit de l'Evangile et l'image imprimée du Linceul! Entre la Parole et la vision. La vision vient ici confirmer la Parole. Le Visage vient préciser, illustrer le message. D’un côté, il nous dit ce que la science peut prouver : de l’autre, ce que l’Evangile nous révèle. Mystérieuse symbiose entre la science et la Révélation.

Dans une Église où des pseudo-­théologiens osent inoculer des microbes de suspicion portant ni plus ni moins sur l'existence même de Jésus, et sur la véracité et l'originalité des Évangiles, sur tout ce qui touche au corps de Dieu (sa conception toute virginale, la réalité de ses miracles, sa (résurrection physiologique), voici que la science vient au secours de l’Ecriture.

 

 

L’ostention, une silencieuse interrogation.

 

        Devant le Linceul contemplé, chaque pèlerin se trouve dans la situation même de Marie-Madeleine, de Jean et de Pierre. Puis des Saintes Femmes à l'aube de Pâques. Face à la même énigme : ce linge d'où le corps est mystérieusement sorti. Ils ont d’abord cru, à cause des linges affaissés, vidés, intacts. Et puis ils ont vu Jésus, vivant.

 

        Cri silencieux, il respecte notre souveraine liberté. A notre assentiment il se propose. Il ne s'impose pas. À la manière de Dieu.

Choix crucial: ou bien on nie que c'est le Linceul de Jésus. Et par ailleurs ce Jésus, on nie qu'il est Dieu. Mais alors, s'il n'est pas Dieu, com­ment a-t-il pu ainsi s'échapper du Linceul ? Ou bien on tombe à genoux en s'écriant: «Mon Seigneur et mon Dieu!» Pas d'autre alternative ! Mais si l'on y reconnaît notre Dieu, alors on ne peut que lui donner notre vie. Le signe est d'une telle force, qu'il ne laisse personne indifférent. D’où les gigantesques combats qui se livrent autour… Jésus lui-même n’est –il pas, pour ses contemporains de chaque époque, signe de contradiction ? C’est pourquoi on veut éliminer le Linceul. Comme Jésus Lui-même.

Critiques et cyniques le refusent. Comme dans l’Evangile. Pauvres et petits s’y reconnaissent. Comme dans l’Evangile. Véritable plébiscite, le fantastique succès des deux dernières ostensions, attirant par millions hommes et femmes de tous pays ! Il y a un bon sens, ou plus profondément un sensus fidei, qui les pousse à accueillir ce signe.

      Plus qu'une icône : une relique. Plus qu'une relique -. une pré­sence! Simple icône? Signe? Relique ? Cela change du tout au tout. En fait, c'est l'unique élément matériel que nous possédions ici-bas du passage de Dieu parmi nous. Il a voulu nous laisser une trace concrète de son corps de chair, conditionné par un cosmos matériel.

Plus qu’une relique : une présence ! Simple icône ? Signe ? Relique ? Cela change du tout au tout. En fait, c’est l’unique élément matériel que nous possédions ici-bas du passage de Dieu parmi nous. Il a voulu nous laisser une trace concrète de son corps de chair, conditionné par un cosmos matériel. Et si c’est une relique, alors, il y a une mystérieuse présence. Si déjà, les reliques des saints sont prégnantes d’une si forte onction de leur présence, combien plus n'y a-t-il pas effusion de l'Esprit Saint sur les pèlerins qui, avec un cœur humble, accueillent simplement ce signe.

        Du sang sur le tissu au même sang dans nos calices. La vénération de la relique, vire à l’adoration eucharistique, puisque nous contemplons le sang du même Sauveur, dont le tissu s’est imbibé. Au point qu’on a pu déterminer  son groupe sanguin.( groupe AB)

Pendant quelques heures avant sa mystérieuse disparition hors de ce linge, il y a eu présence réelle de Dieu. Mais il n’est «  disparu » que pour nous revenir dans l’Esprit Saint. Le Linceul renvoie chaque pèlerin à la Présence la plus présente de toutes, la plus réelle de toutes la plus significative et la plus prophétique de toutes : la présence dans l’Eucharistie. Chaque contemplateur du Linceul doit à son retour devenir un adorateur de ce Pain devenu Dieu. Le Linceul renvoie au Tabernacle.

 

 

Le Samedi Saint d’aujourd’hui.

               Celui dont nous contemplons les traces est l'Agneau en état de passage, en train de passer par le tombeau l'espace de quelques heures. Coïncidence saisissante: le Linceul qui est très précisément celui du Samedi saint, donné à notre époque, qui est très exactement le temps du Samedi saint.

        Que se passe-t-il ce Jour-là ? Jour de désespérance totale sur la terre. Seule veille Marie, petite flamme ardente dans les ténèbres. Pour les autres : l'effondrement total ! Tant de baptisés vivent comme si Jésus était un cadavre au tombeau. Ils sont anachroniques : en retard sur l’Histoire. Ils en sont encore au soir du Vendredi saint, alors que Jésus est déjà ressuscité. Hommes  et femmes de la route d'Emmaüs, ils disent: «Nous avions espéré...  Pour eux, la mort est la fin  de tout, puisque le Christ n'a pas ouvert une brèche dans leur mort, puisque la vie immortelle de Dieu n'a pas pénétré dans leurs tombeaux.

Croire que la mort n'est que la mort, c'est la cause la plus profonde de la désespérance de notre temps. L'origine  finale de toutes les névroses. A l'orée de ce siècle, la Petite Thérèse avait dû partager intérieurement l'amertume de cette désespérance de notre fin de siècle. Voilà pourquoi le mystère même du Samedi saint était réservé à ce siècle de nihilisme.

        Mais le Samedi saint voit aussi le Christ descendre victorieux aux enfers, brisant les portes d’airain pour saisir Adam et Ève, et tous ceux qui l'attendaient depuis des générations. Pour les ramener au Père, les faire entrer dans le Royaume.

 Pour notre temps, le Linceul est précisément le signe de cette descente triomphale du Fils de l'homme dans nos enfers. Car justement, cette désespérance sur la terre et cette libération des enfers se passent pendant que son corps repose silencieusement sur la pierre, dans le Linceul.

         Pendant qu'il prend 33 heures de repos, après ces 33 années de dur labeur rédempteur. Après ces 33 terribles dernières heures à verser jusqu'à la dernière goutte de sang. C'est pendant ce temps très précis où le tissu s'imbibe de ce sang, qu'il descend nous arra­cher à notre désespérance, nous insuffler son Esprit de vie.

Profonde actualité du Linceul, qui doit faire passer ce siècle des ténèbres du Vendredi à l’aube rayonnante de Pâques !

 

 

        Le Pèlerin qui s’incline devant ce linge sacré doit passer de ce monde infecté des virus mortels à la glorieuse immortalité déjà donnée aux enfants de Dieu : passage de la mort à la vie, du désespoir à l'immortelle joie.

 

 

Pour ces temps de la fin : le signe de Jonas.

 

         Le Linceul renvoie en amont à toutes les annonces prophétiques de l'Agneau pascal dans la première Alliance. Car ici elles sont physiquement vérifiées (« Pas même un os ne sera brisé... »). Mais il renvoie aussi en aval à la venue en gloire du Fils de l'homme. L'épiphanie du Linceul annonce la Parousie.

Or Jésus nous a prévenus! avant son retour en gloire apparaîtra « le signe du Fils de l'homme ». Comme un préalable à son apparition fulgurante. Les Pères l'ont identifié à la Croix glorieuse, Mais le Linceul n’est-il pas justement le signe et de la Passion, et de la Résurrection? Donc celui de la Croix glorieuse ? Il viendra comme l'éclair. Et c'est grâce à la lumière, au laser, au feu, que cette empreinte est révélée à nos yeux éblouis...

 

       Finalement, n'est-ce pas une humble manifestation de l'Agneau revêtu d'un lin fin, blanc et net, vêtu d'un manteau teint de sang? (cf. Ap 19, 8-22).

      Jésus avait dit aussi: «A cette génération mauvaise et perverse, il ne sera pas donné d'autre signe que celui de Jonas! » Or, le Linceul n'est-il pas le signe de Jonas, parce que signe de la Passion et de la Résurrection de Jésus? Imprimé pendant ces heures où comme Jonas, le Fils de l'homme est englouti dans les entrailles de la terre, après avoir été plongé dans un océan de souffrances.

      En ces temps qui sont les derniers, ce signe-là nous est redonné pour nous arracher à notre léthargie.

Pendant ce temps pascal, à Turin, que de baptisés renouvelés dans leur foi, ranimés dans leur espérance, parce que bouleversés, de saisir jusqu’où a pu aller l’Amour.

 

 

     Tout cela, il l'a donc souffert pour moi ! Il m'a donc aimé jusque-là...

     Que de curieux, de non-croyants, se sont tournés vers leur Sauveur. Toutes les écoles (privées ou d'État) du Piémont y ont défilé, classe par classe. Des régiments entiers de militaires sont venus. Pendant toute une heure silencieuse, l'Esprit a eu le temps de travailler leur coeur. A la sortie, j’ai surpris bien des larmes.

 

      Les célébrations eucharistiques du soir étaient saisissantes de recueillement et de beauté. Le seul fait que l'Église chante le mystère de ce Linceul dans sa liturgie même, qu'une fête liturgique lui soit consacrée (le 11 mai), quelle belle reconnaissance ecclésiale! Lex orandi, lex credendi!

      La Foi n'est-elle pas comme un révélateur photographique ? Nous faisant voir l'endroit des choses. Nous révélant en clair ce que nous ne pouvons que pressentir.

 

 

 

      Cette manifestation du Visage de Dieu est un appel à toute l’Eglise à montrer partout ce qu'elle est, tout ce que nous sommes: ce même visage. « Quelle part de responsabilité ne doivent-ils pas se reconnaître, eux aussi, face à la progression de l'irréligion, parce qu'ils n'ont pas manifesté l'authentique visage de Dieu, en raison des défaillances de leur vie religieuse, morale et sociale. »

Oui, une Église comme le Linceul : blessée par nos blessures, transfigurée par Sa beauté. Comment ne pas en rendre grâce?

 

 

L’épiphanie d’un nouveau visage du Christ

 

       1998, année du Saint-Esprit. Année du Linceul. Année du Doctorat de Thérèse. La photographie qui a révélé au monde ce Visage survient huit mois après la pâque de la Petite Thérèse, dont le « fondement de la piété » était justement cette dévotion à la Sainte Face. Coïncidence?

      Jean –Paul II, dans sa grande encyclique sur le Saint-Esprit, avait écrit : «Au terme de cette nouvelle période d'Avent, comme il en fut il y a 2 000 ans, toute chair verra le salut de Dieu» - c'est-à-dire le Sauveur) Terminant: «Telle est l'espérance remise entre les mains des hommes d'aujourd'hui. »

     Et à Budapest, ce mot saisissant: «L'avenir nous donnera l'épipha­nie d'un nouveau visage du Christ. »

Ce Visage, des centaines de millions de téléspectateurs l'ont vu, ces dernières semaines. Il s'est mani­festé à toute l'humanité. Humblement. Silencieusement, Pauvrement. Mais magnifiquement. À se manière divine. Comme un mendiant et comme un

Roi. Comme un humilié de la terre. Comme un Glorifié du Ciel. Comment ne pas en rendre grâce?

Et moi-même je m'y reconnais : tel que blessé par l'exis­tence, tel que déjà transfiguré par sa Présence. Voici 1Homme !

     Voici toi en ton humanité déjà glorifiée!

     Voici votre Roi : le voici régnant sur la souffrance, vainqueur du monde !

 

 

 

                  

 

 

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